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Notre campagne « Protéger les écosystèmes locaux » illustre nos activités de protection de l'environnement. Dans les villages ruraux, les forêts et les zones boisées peuvent coexister avec les rizières. C'est ce que nous décrivons par le terme de « satoyama » : une zone où les cultures peuvent aider à soutenir les cycles écologiques normaux. Les forêts de feuillus sont essentielles aux écosystèmes des villages agricoles et sont une ressource inestimable pour la vie des habitants comme pour la survie des plantes et des animaux. Nous exhortons les administrations locales de diverses régions à agir et nous levons des fonds permettant d'acheter des terres afin de poursuivre nos activités environnementales et de protéger les écosystèmes locaux de la déferlante du développement.
Que pouvons-nous faire, en tant que membres du Zen Soto, pour protéger les ressources environnementales de la Terre? Tout d'abord, rendez visite au temple ou au sanctuaire de votre quartier et observez les arbres qui s'y trouvent, ainsi que les alentours. Dans certains cas, vous trouverez de véritables forêts, ailleurs, rien d'autre que des bâtiments de béton. Réfléchissons sérieusement aux moyens de protéger ces forêts qui sont toujours là et aux moyen de planter de nouveaux arbres là où ils ont disparu.
Le groupe « Organisation pour des cultures et une vie écologiques » a interrogé des lycéens sur ce qu'ils pensent des forêts. Voici certaines de leurs réponses les plus fréquentes : « elles sont comme des sanctuaires », « elles sont comme un barrage naturel qui collecte les eaux de pluie », « les montagnes et les forêts regorgent de ressources précieuses », et « elles nous enseignent la difficulté, l'importance et la joie de cultiver ».
Nous devons prendre l'habitude de prendre soin de la terre, des arbres et de l'eau, pour préserver notre environnement. Si nous laissons se développer sans rien faire cette société où le réchauffement climatique ne cesse de s'accentuer, les arbres auront bientôt tous disparu. Les réflexions des lycéens trouveront sans doute un écho auprès de chacun d'entre nous. Comme l'affirme notre premier principe, l'environnement de notre planète est le berceau de la vie.
L'Association féminine du Zen Soto participe à des activités appelées « Le Plan Vert ». Par exemple, le département de la région du Kanto a distribué, aux passants des avenues proches des principales gares, des autocollants indiquant diverses manières de réduire sa consommation d'eau, des filets pour les éviers de cuisine, des brosses acryliques tricotées par nos membres, ainsi que d'autres articles, afin d'attirer l'attention sur l'urgence des problèmes environnementaux. Elles continuent chaque jour à tricoter des brosses et à les distribuer dans leurs quartiers.
Voici quelques moyens de réduire la consommation d'eau:
Il existe bien d'autres idées permettant de ne pas polluer l'eau lors de nos activités quotidiennes. En fait, la plupart, loin d'être des idées neuves, sont ancrées dans le mode de vie de nos aînés et connues sous le nom de « sagesse de anciens ». Notre « Plan Vert » leur accorde une immense valeur. Nous avons beaucoup à apprendre d'eux sur la façon de vivre sans gaspiller d'énergie.
L'on raconte qu'un jour Dogen Zenji, puisant de l'eau dans un courant de montagne, dit « puisse cette eau bénir cent milliards de personnes après moi », puis en reversa la moitié dans le ruisseau. L'eau était en effet à ce point précieuse à ses yeux. Prenons donc l'habitude de contribuer à la propreté de l'eau et de l'économiser.
Parmi les activités du « Plan Vert », l'Ecole Zen Soto incite les membres de son clergé et de sa paroisse à réduire leur consommation d'énergie de 1 %. Il existe quelques méthodes simples qui vous permettront d'épargner environ 50 000 yens par an en équipements électroménager:
Si chacun des 1,7 millions de foyers du Zen Soto respectait ces règles, cela permettrait d'économiser environ 60 000 kilolitres de pétrole brut (l'équivalent d'une consommation annuelle d'environ 7 500 foyers). Cela souligne également à quel point une société à forte croissance peut gaspiller ses ressources.
Le Shushogi, un sutra du Zen Soto, décrit les mérites des offrandes. Il dit : « ne soyez pas avides d'offrandes ». Cet enseignement s'applique tout à fait aux activités de protection de l'environnement décrites plus haut, qui sèment les graines du bonheur pour les générations à venir.
L'Union coopérative des consommateurs japonais poursuit également des activités bénéfiques. Ses membres emportent leurs propres sacs au marché pour éviter d'utiliser les sacs en plastiques disponibles en caisse. Ils ont ainsi empêché l'utilisation d'environ 250 millions de sacs en vinyle en 1996. Cela équivaut à 1 075,77 tonnes de carbone qui n'ont pas été rejetées dans l'atmosphère.
Lorsque nous agissons tous ensemble, des résultats spectaculaires deviennent possibles. Au sein de l'école Zen Soto, les personnels des temples aussi bien que les laïques unissent leurs efforts pour réduire la pollution de 1 %. Nous les encourageons à tenir un carnet écologique de leur foyer, afin que les résultats puissent être évalués plus précisément. Par exemple:
Ce type de carnet de bord permet d'évaluer les progrès accomplis et aide à s'habituer à vivre en faisant des économies d'énergie. Les membres du Zen Soto représentent 1,7 million de foyers ; le « Plan Vert » appelle chacun d'eux à y participer. Il s'agit d'essayer de changer les vies et le monde autour de nous.
Keizan Zenji nous enseigne que « l'esprit de tous les jours est la Voie ». Autrement dit, c'est lorsqu'une vérité est découverte et mise en pratique au cours de la vie quotidienne, que nous vivons l'essence du Bouddhisme. L'atmosphère protège le fragile équilibre qui permet à la vie d'exister, mais l'humanité est sur le point de mettre en danger cet équilibre. Le seul moyen de protéger l'environnement, c'est d'agir dans nos vies quotidiennes.
Dogen Zenji aimait les montagnes et la nature. Sur la vie en harmonie avec la nature, il dit :
« Si je prends soin des montagnes, elles prendront soin de moi. »
Il a également affirmé que :
« Les couleurs des montagnes et les sons des torrents sont la voix et l'incarnation du Bouddha Shakyamuni. »
Il enseigna que tous les aspects de la nature sont des incarnations du bouddha.
Keizan Zenji nous enseigne aussi que la nature et le Bouddha ne font qu'un. Il dit:
« Vous ne devriez voir le Bouddha Shakyamuni nulle part ailleurs que dans la nature et les choses vivantes. Les montagnes, les rivières et toutes les choses de la nature peuvent prendre diverses formes, mais elles sont toutes l'incarnation du Bouddha Shakyamuni. »
Il a aussi averti qu'aucune branche d'arbre, qu'aucune plante ne devait être brisée, si ce n'est pour être utilisée dans une cérémonie, et il interdit strictement tout abattage d'arbre qui ne soit pas absolument indispensable. Keizan Zenji vivait en harmonie avec la nature et, afin de la protéger, il déployait tous ses efforts pour vivre avec un minimum de ressources.
Apprendre des mots et des vies de ces deux fondateurs du Zen Soto, c'est accepter que la nature elle-même soit l'incarnation du Bouddha Shakyamuni, c'est la respecter, la chérir, apprendre d'elle, et vivre en harmonie avec elle.